L’atelier sur le thème des mantra de dimanche dernier a été un moment de partage et de retrouvaille très agréable. Je remercie chaleureusement les participant(e)s car nous avons pris conscience de ce que signifie maïtrî, l’amour inconditionnel envers les autres et envers soi-même. On le traduit aussi par la sympathie, l’amitié. Nous avons été portés par cette atmosphère amicale pendant trois heures.
Il n’est évident pour personne de chanter ou psalmodier un mantra en assemblée, d’entendre sa voix et d’articuler, d’accentuer de façon adéquate, une phrase en sanskrit !
Mais la vibration collective du mantra a le pouvoir de nous libérer de nos appréhensions. Car cette vibration relie et nous prenons vite conscience de faire partie d’un tout. Notre voix se mêle aux autres et nous finissons par ressentir une harmonie, peut-être liée davantage à maïtrî qu’à la musicalité du chant, qui demeure néanmoins une sensation profonde.
Le mot sanskrit mantra vient du mot man signifiant le mental et de tra qui veut dire le moyen d’action. Le mantra agit sur le mental par le son. La modification se fera selon une intention définie par le sens du mantra.
Nous avons chanté, dimanche, la gâyatri qui est un hymne au Soleil, à la lumière. Il vient de la Sruti, la révélation à l’origine des Veda, et fait partie du Rig Veda (entre 1500 et 900 av JC). Ce mantra est un texte rituel et il est aussi appelé le mantra du Jivan Mukta. Ce qui signifie littéralement le deux fois né : un yogin ayant atteint de son vivant l’état de moksha, la libération du cycle des réincarnations. Ce mantra est très populaire en Inde et il est chanté par toutes les communautés de pensée.
Je remercie Boris Tatzky, professeur de yoga ayant été l’élève de Roger Clerc et de Sri TKV Desikachar, de m’avoir transmis précisément ce mantra afin de pouvoir moi-même le transmettre dans « les règles de l’Art » et de la tradition.
« Un mantra doit à la fois restituer la vibration des forces qu’il représente et résonner en parfaite harmonie avec celui qui le prononce.(…) La récitation d’un mantra a finalement moins d’importance que la ferveur de celui qui le prononce. » Mathieu dans La béatitude de la tortue – Thot Edition.
« Chanter ou psalmodier des mantra, c’est se relier à la source de tout ce qui est, à la beauté de qui nous sommes, c’est recréer l’harmonie en soi et s’accorder aux grandes énergies de l’univers. » Liliane Cattalano, Arc en Ciel-Harmonie. Liliane est professeure spécialisée en civilisation indienne.
Et puis le mantra soutient. Une fois acquis, il est en vous et revient parfois dans un chant intériorisé au moment où vous en avez le plus besoin.
